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Actualités

Compte-rendu réunion avec M. Castex et M. Véran

Bonjour à tous,

Avant-hier soir nous avons eu une réunion en direct avec le premier ministre M. Castex, M. Véran et de 30-40 organisations de santé dont médecins libéraux, pharmaciens, IDE, fédérations de cliniques privés, conférence de DG de CHU etc.

Nous avons pris la parole succintement pour faire remonter les difficultés et nos propositions dans la stratégie "tester-alerter-protéger".

Ci-dessous vous trouverez le message commun envoyé hier midi par les représentants de biologie - secteurs public, privé et internes - au ministère et au Gouvernement avec un résumé de la situation et de ces propositions.

N'hésitez pas à réagir.

SJBMement vôtre,

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Mesdames, Messieurs,

Avant la conférence de presse de Monsieur le Ministre des Solidarités et de la Santé cet après-midi, les représentants des biologistes médicaux hospitaliers, libéraux et des internes, souhaitent vous proposer cinq pistes pour l'amélioration de la stratégie "tester-alerter-protéger".

 

1/ Améliorer la rapidité de la prise de RDV et la réalisation du prélèvement :

(La suite de cet article est réservée aux adhérents)

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- Poursuite de la stratégie de mise en place de centres « Covid » dans les territoires où les laboratoires de proximité n'ont pas la capacité d'accueil suffisante

- Y mettre si nécessaire du personnel hors laboratoires, préleveurs et secrétaires

- Ne pas le faire lorsqu’il n'y a pas de difficulté de prise de RDV.

 

2/ Mieux cibler :

Face au nombre conséquent de tests PCR réalisés en dehors des recommandations il est important de communiquer sur les éléments suivants :

- Qu'est-ce qu'un symptôme Covid et qu'est ce qui n'est pas un symptôme Covid ? Nez qui coule etc.

- Qu'est-ce qu'un cas contact ? De nombreuses entreprises, écoles et crèches réalisent des dépistages massifs hors recommandations dès lors qu'il y a un cas positif

- Repréciser qu'un cas contact de cas contact n'est pas un cas contact. Il est indispensable que les français comprennent que pour se dire "cas contact", il faut qu'elles soient identifiées et contactées par l'assurance maladie ou sur instruction du médecin traitant pour se présenter au laboratoire.

 

3/ Mieux prioriser :

Il semble que la baisse du nombre de dépistages soit liée en partie à la communication vers les patients, il faut que celle-ci soit accentuée et il est nécessaire de prioriser sur la base de critères comme celui d’une ordonnance médicale ou l'alerte SMS de l'assurance maladie pour les cas contact. Cela facilitera la prise de RDV ou l'organisation des files d'attente tout en laissant au laboratoire le soin d'accepter un prélèvement non prioritaire si le patient a des symptômes francs du Covid ou dans un contexte particulier.

 

4/ Tests salivaires :

L’analyse par PCR d’un prélèvement salivaire a des performances moindres que l’analyse par PCR d’un prélèvement nasopharyngé et n’est pas plus « rapide » puisque la technique utilisée est identique. La HAS précise que 3 malades asymptomatiques sur 4 seraient non identifiés avec ces « tests salivaires ». Il convient donc de les utiliser dans les recommandations de la HAS c'est à dire lorsqu'il y a une impossibilité absolue de la réalisation d'un prélèvement nasopharyngé et non par "confort" du patient ou du préleveur (cabinet de médecins, IDE etc.).

 

5/ Tests antigéniques :

Ces tests sont réalisés par voie nasopharyngée mais analysés par une autre technique. Les performances sont moindres que la PCR par voie nasopharyngée et de nombreux faux négatifs ont été répertoriés chez les patients symptomatiques, notamment en milieu de maladie. Ces tests peuvent être une solution ponctuelle à des situations particulières mais pas une solution généralisable puisque nous risquons de méconnaître un nombre important de contaminations. Nous attendons le rapport de la HAS concernant les personnes asymptomatiques puisque dans certaines indications cela pourrait avoir un intérêt, notamment pour désengorger les laboratoires lorsqu'il n'y a pas d'indication médicale (vol à l'étranger) ou dans des situations d'urgence (test pré opératoire pour ne pas déprogrammer une chirurgie). Cela permettrait à tous les laboratoires de rendre un résultat en moins de 24h auprès des personnes à risque (symptomatiques, cas contact etc.) avec le test de référence - la RT-PCR - plus performant que les tests antigéniques.

 

Trois autres sujets

 

PCR multiplex :

Il est essentiel d’obtenir la validation et le remboursement (sur ordonnance uniquement) de ces PCR multiplex qui permettent de détecter simultanément plusieurs virus respiratoires afin que l'on puisse orienter les patients selon leur pathologie lors de l'émergence des viroses automnales (grippe, VRS etc.). Ces tests doivent être déployés de toute urgence à l’hôpital et en ville. Il faudra du temps pour les industriels de produire en masse et pour les laboratoires de recevoir les commandes et installer ces nouveaux examens, or la grippe arrive incessamment.

 

Accréditation

Il nous semble indispensable d'assouplir ces dispositions lors de la crise actuelle et de suspendre les audits pour les laboratoires qui le souhaiteraient afin d'utiliser ce temps médical supplémentaire au service de nos patients, que ce soit pour le diagnostic Covid, la mise en place de techniques innovantes, l'activité de routine ou la vaccination. Les biologistes ont démontré leur compétence depuis le début de la crise et nos systèmes de management de la qualité sont robustes.

 

Vaccination

Les laboratoires sont équipés pour la vaccination - confidentialité, traçabilité, métrologie sécurisée, gestion des déchets - et le personnel formé à la réalisation de cet acte. De nombreux laboratoires ont recruté en personnel et il est indispensable que les laboratoires ,points d'accès majeur des patients avec un bon maillage, et les biologistes médicaux, bien identifiés par la population, puissent améliorer la couverture vaccinale, comme cela a été décidé à Monaco : https://www.gouv.mc/A-la-Une-du-Portail/La-vaccination-contre-la-grippe-dans-un-contexte-de-COVID-19

 

Soyez assurés que les biologistes médicaux et l'ensemble du personnel des laboratoires de biologie hospitaliers et libéraux restent volontaires pour combattre la diffusion du virus et poursuivent leurs efforts pour augmenter le nombre d'automates analyseurs de PCR, l'approvisionnement en réactifs et le recrutement de personnel.

 

Ces solutions permettront d'améliorer sensiblement l'efficacité de la stratégie "tester-alerter-protéger" et d'anticiper les prochaines épreuves afin que notre système de Santé soit le plus performant possible, en ville comme à l'hôpital.

 

Vous remerciant pour votre écoute, nous vous prions de croire, Mesdames, Messieurs, en l'expression de notre profond respect.

 

  • Dr. Lionel BARRAND – Président du SJBM – 06 67 20 81 88
  • Dr. François BLANCHECOTTE – Président du SDB – 06 08 89 61 02
  • Dr. Claude COHEN – Président du SNMB – 06 09 68 51 76
  • Pr. Jean-Paul FEUGEAS – Président du SNMB-CHU – 06 85 99 39 18
  • Pr. Jean-Gérard GOBERT – Président de la FNSPBHU – 06 82 23 35 66
  • Dr. Xavier PALETTE – Président du SNBH – 06 81 49 46 01
  • Dr. Jean PHILIPP – Président du SLBC – 06 77 15 54 07
  • Aurélie TRUFFOT – Présidente de la FNSIP-BM – 07 86 49 83 37
  • Pr. Jean-Luc WAUTIER – Président d’honneur du SNMB-CHU – 06 85 12 93 95

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